L'ABBAYE DU PHÉNIX, SAINT-PÉ-DE-GÉNERÈS, MILLE ANS, op. 1 D'EMILE AZZI


"L'Abbaye du Phénix, Saint-Pé-de-Génerès, mille ans, op. 1"

d'Emile Azzi

Mise en scène et scénographie Emile Azzi

Assisté de Jean Azzi

Production A Ciel Ouvert Les Justes Causes en partenariat avec "Authenticité et Mission" l'association culturelle de l'Éparchie Maronite de France et Michel Rahmé

Avec Delphine André, Philippe Michel, Nicolas Thuet, Arnaud Lalanne, François Lalanne et Emile Azzi

Arrangements musicaux : Jimmy Azzi
Costumes : Emile Azzi assisté de Nina Keyrouz et Guilda Lahoud (divers ateliers de confection spécialisés en France, en Pologne, en Allemagne, en Lituanie, au Liban…)
Création décors : Emile Azzi et Jacques Azzi
Chargée de communication et relation presse : Anne-Marie Rahmé
Équipe administrative : Marie-Hélène Fleutiaux et Jean Salamé
Durée : 3h
Dernières dates :
à Saint-Pé-de-Bigorre dans le grand cloître de l'ancienne abbaye bénédictine de Génerès en juillet 2022 pour le millénaire de l'abbaye de Saint-Pé (1022-2022)


Une moniale est enfermée dans l’ancienne abbaye bénédictine pour empêcher sa démolition. Seule sa présence garantit pour quelques temps encore la survie du bâtiment ou de ce qu’il en reste. Un homme se retrouve à Saint-Pé-de-Bigorre, il se dirige vers l’abbaye. Elle l’invite à demeurer dans les ruines de l’édifice. Dès lors, ressurgit tout le passé, l’histoire enfouie, oubliée, celle du monastère de Saint-Pierre-de-Génerès, de la ville, mais aussi de cette région des Pyrénées, habitée depuis plus de deux mille ans. L’histoire défile comme une fresque historique où se succèdent les personnages qui ont marqué ce lieu sacré. À travers ce territoire riche de la Novempopulanie, du Béarn et de la Bigorre, le spectateur traverse les siècles, les périodes de prospérité mais aussi les évènements tragiques. S’établit ainsi une relation entre l’homme et l’abbaye meurtrie. Ressurgissent en lui des blessures, des questionnements. L’œuvre nous parle avec intimité de la mort, du sens de la vie, de la vocation, du sacré, du monde qui nous entoure, de notre société, de notre rapport avec nous-mêmes, avec les autres, avec la terre et nos racines, avec notre culture, notre identité, notre histoire et notre attachement à un lieu.

C’est l’âme de la France qui se joue ici, l’âme de Saint-Pé, l’âme du monde…. Est-ce folie ou véritable révélation ? Que se joue-t-il encore en ces lieux ? Ces lieux sont-ils morts aujourd’hui ? Sur fond d'une fresque historique, d'une traversée, d'une immersion dans l'histoire de l'Abbaye de Saint-Pé-de-Bigorre et de l'histoire des Pyrénées et de France. Emile Azzi touche aux profondeurs de l'âme humaine et des questionnements actuels du monde. Fondé en 1022, l'ancien monastère fête son millénaire, à travers lui c'est toute l'histoire de France, l'histoire "sacrée" et universelle qui s'incarnent. Mais à travers l'Abbaye de Saint-Pé ce sont aussi toutes les abbayes et les églises disparues, en ruines, tous les lieux sacrés qu'on désacralise en silence, les voix oubliées ou qu'on veut faire disparaître, ceux d'un souffle habité, ceux des grands sacrifices, d'une France universelle, d'un idéal porté vers les sommets et toujours au service de l'homme.







"La fondation du nouveau monastère le fait entrer dans la "légende", au sens propre, de ce qui « est à lire », tout en lui donnant une stature épique et mythique de “prince fondateur”, l’autorité d'une voix qui modèle par son discours, un puissant projet, politique et spirituel. En effet, cette charte de fondation historique est porteuse d’une dimension amplificatrice et d’une force dramatique aux effets spectaculaires et hiératiques. Des origines de son projet inspiré par Dieu à l’acte final du dépôt, en ex-voto, de sa ceinture en argent sur le coffre-reliquaire de Saint-Pierre, discours et récit dans le discours, mettent au premier plan le « héros ». Les assistants, Arsius, abbé de Saint-Sever de Rustan, et ses moines, les évêques et toute la noblesse de Gascogne l’entourent ou évoluent, en procession, puis, appelés nominativement, au rythme des rites cérémonioniels. Ainsi, cette célébration solennelle, qui a eu lieu, ici-même, il y a 1000 ans, parce qu’elle est coulée dans un discours qui en profère le sens, est l’attestation par excellence de la « consécration du monastère de Saint-Pé » par son illustre fondateur, Sanche-Guillaume ! Et, aujourd’hui, notre évocation ici, est, pour ainsi dire, une nouvelle célébration de cet événement. La représentation théâtrale « L’abbaye du Phénix » que l’on doit au talent d’Emile Azzi, lui font un splendide écho ! Echo par l’évocation, écho par la structure et l’esthétique d’essence liturgique et dramaturgique, écho, dans la scène finale, des termes « ordinatio » et « devotio » qui définissent la nature de la cérémonie et celle du voeu quasi testamentaire de Sanche-Guillaume de Gascogne… L’offrande à Dieu, à la protection et au patronage de Saint-Pierre, le dépouillement personnel et l’accomplissement d’une « dévotion » (Faut-il la rattacher à sa venue dans ce lieu où il aurait recouvré la santé, relaté dans le cartulaire de Lescar (cf. Marca, ch.15 de son Histoire de Béarn) lui confèrent les qualités du prince chrétien de l’an mille, suivant l’exemple de ses illustres parents Guillaume-Sanche, duc de Gascogne et Urraca, princesse de Navarre, fondateurs des abbayes de La Réole et des deux abbayes de Saint-Sever, Saint-Sever de Rustan et Saint-Sever Cap de Gascogne, pour les plus connues d’entre elles, dont on a fêté les 1 000 ans en 1978, pour La Réole et en 1985, pour Saint-Sever, cap de Gascogne."
François Lalanne, Conservateur en chef du patrimoine







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