Durée 1h30
Résumé :
Bachir se rend au Liban, le pays qui l'a vu naître et qu'il a quitté enfant avec ses parents aux heures les plus sombres de la guerre. Ce qu'il est venu chercher, lui-même ne le sait pas... A travers le voyage de Bachir et les rencontres qu'il fera, se tisse un récit et se révèle un monde. Sur son chemin se dévoile une relation venue d'ailleurs entre la France son pays d'adoption et le Liban. La petite histoire rencontre ici la grande histoire.
Un voyage au cœur du Liban d'hier et d'aujourd'hui. Une traversée sur une terre sacrée, une terre de cultures et de civilisations au carrefour des destinées. Ici se mêlent l'Orient et l'Occident. Ici s'entremêlent les religions et fleurissent les arbres d'un autre ailleurs. Ici se rencontrent les impossibles de tous les horizons.
Le Liban et ses réalités sociales, multiculturelles, politiques, régionales... Les épopées, les grandes tragédies et la simplicité encore présente d'une population vous habitent de ces rencontres qui vous marquent à jamais.
Le Liban ce n'est pas seulement ce que nous voyons : des paysages à couper le souffle où la mer enlace les montagnes enneigées, des forêts de cèdres et de pins, des monuments d'une beauté saisissante, des images de guerres, des peuples opprimés venus d'ailleurs trouvant refuge aux pays du cèdre, des peuples exilés entassés dans des camps de réfugiés, des libanais eux-mêmes fuyant leur village et leur terre, ce n'est pas seulement les danses et les fêtes, la gastronomie et les radicalismes de tous bords... Le pays du cèdre c'est aussi et surtout ce que nous ne voyons pas, c'est un esprit qui souffle la poussière d'un âge disparu mais vivant et qui ouvre le cœur aux mystères les plus anciens, à celui dont l'âme est restée comme celle d'un enfant. C'est une sensation sans nulle autre pareille comme un vin enivrant aux milles textures, peut être à l'image de celui du Christ à Cana, le Liban est un miracle. C'est une émotion unique qui contient toutes les émotions de la vie. C'est une terre de prophètes et de saints qui a inspiré les plus grands poètes. C'est une foi à l'ombre des cèdres millénaires et qui fait face au soleil trouvant son repos dans son temple de Baalbeck. Ici subsiste un mystère à la fois divin et humain que Dieu, en arabe Allah, garde scrupuleusement entre la terre et le cèdre. Le Liban est un message qui vient d'ailleurs.
La France et le Liban :
Ce projet intitulé "Liban", nous ouvre aussi sur le lien entre deux terres : la France et le Liban.
La France et le Liban ont construit une relation immémoriale, séculaire unique dont la partie la plus symbolique s'incarne de Saint-Louis au Général De Gaulle mais aussi tant d'autres connus et inconnus. Cette relation s'est tissée au fil d'or avec soin, religieusement au cours des siècles. Elle est à la fois concrète et visible mais aussi spirituelle et invisible et fait partie du patrimoine immatériel inestimable des deux patries et c'est peu dire qu'elle est un salut pour l'une comme pour l'autre. Au-delà de la langue, au-delà des appartenances politiques et des clivages religieux barrière infranchissable pour tant de sociétés mais pas pour le Liban, la France et le Liban ont une mission universelle qui dépasse toutes les frontières et toutes les différences. Nul ne peut comprendre le Liban mieux que la France et nul ne peut comprendre la France mieux que le Liban.
Il y a quelque chose qui existe et qu'il faut transmettre, défendre, incarner, porter et faire subsister car c'est un trésor et un héritage précieux.
"De Gaulle garde de son séjour au Levant un attachement pour une région riche en histoire, et dont les liens entretenus avec la puissance mandataire lui permettent de faire rayonner la culture française. Pour lui, l’indépendance qui sera donnée dans un avenir proche ne marquera pas pour autant la fin des relations avec la France, avec laquelle il invitait déjà les jeunes libanais de l’Université Saint-Joseph à rester liés « par toutes les voies de l’esprit et du cœur »."
"J’avais traversé les sommets du Sannin, couverts de neiges éternelles, et j’étais redescendu du Liban, couronné de son diadème de cèdres, dans le désert nu et stérile d’Héliopolis, à la fin d’une journée pénible et longue. À l’horizon encore éloigné devant nous, sur les derniers degrés des montagnes noires de l’Anti-Liban, un groupe immense de ruines jaunes, doré par le soleil couchant, se détachait de l’ombre des montagnes, et se répercutait des rayons du soir. Nos guides nous le montraient du doigt, et s’écriaient : Balbek ! Balbek ! C’était en effet la merveille du désert, la fabuleuse Balbek, qui sortait tout éclatante de son sépulcre inconnu, pour nous raconter des âges dont l’histoire a perdu la mémoire." Lamartine
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